Publié le Mardi 2 avril 2013 à 18h10.

Les comités en action !

Perpignan (66) contre le colonialismeLe 19 mars, le Collectif 66 contre la guerre au Mali – ASTI, CNT, FASE, ART, PG, NPA – tenait une table ronde à Perpignan réunissant une cinquantaine de personnes autour de Patrick Farbiaz, animateur du réseau Sortir du colonialisme et de Gisèle Montaubric de l’association Survie. Les intervenants ont démontré que les prétentions humanitaires cachaient les traditionnels intérêts économiques et politiques de la France au Mali. Ils ont insisté aussi sur la complexité tragique d’une situation créée par la domination impérialiste : délabrement de l’État, corruption, trafic en tout genre, divisions « ethniques », etc. – un terreau favorable aux djihadistes. Une guerre qui s’annonce sans fin tant que l’impérialisme sévira en Afrique.Cette réunion anti-impérialiste tombait à point nommé. En ce 19 mars, jour commémoratif du cessez-le-feu de la guerre d’Algérie, le maire pro-Algérie française de Perpignan, l’UMP Pujol, mettait en berne le drapeau tricolore, avec le soutien bruyant du FN et autres pro-OAS. Pour dénoncer cette provocation colonialiste, Patrick Farbiaz tenait dans l’après-midi, à l’initiative du Collectif 66 pour une histoire franco-algérienne non falsifiée, une conférence de presse soulignant qu’« il ne s’agit pas d’une initiative locale puisqu’elle a été reprise dans d’autres villes de droite » et appelant à une riposte générale contre ce revanchisme colonial – au service du racisme et du colonialisme d’aujourd’hui.CorrespondantLa Bretagne manifeste contre le fascismeLe collectif antifasciste rennais dont fait partie le NPA a organisé samedi 23 mars, une manifestation unitaire contre l’extrême droite. Le mouvement identitaire d’extrême droite « Jeune Bretagne » avait choisit Chartres-de-Bretagne, commune où est implanté PSA, pour organiser un « débat ». Le thème : « Que faire face à la crise » ! Étaient invitées une dizaine d’organisations françaises et étrangères se revendiquant ouvertement du fascisme et du nazisme : Casapound par exemple, organisation italienne dont un membre a assassiné deux vendeurs ambulants sénégalais à Florence en décembre 2011. Il s’agit évidemment pour eux de récupérer la misère sociale comme les nazis l’ont fait dans les années 30. Mais les ouvriers de PSA présents dans la manifestation ainsi que leur comité de soutien étaient là pour les renvoyer d’où ils viennent. D’ailleurs, les « nazillons » ne s’étaient pas risqués à distribuer leurs tracts à l’entrée de l’usine.400 à 500 personnes ont donc défilé à deux pas de cette « conférence ». Étaient présents le NPA bien sûr, Breizhistance et son syndicat des travailleurs bretons, la CNT, la GA, la GU, le PCF, le MRAP, Sud Industrie, EÉLV, l'Union démocratique bretonne, et un PS quelque peu chahuté pendant les prises de parole à propos des expulsions et des manifestations violemment réprimées par la police de son gouvernement.À noter, une chose inquiétante : si la CGT de PSA était représentée par son secrétaire adjoint, l’UD CGT n’avait pas appelé à cette manifestation. Il est vrai que l’appel avait été tardif pour ne pas faire de publicité à cette « conférence »…Fabienne Serbah