Publié le Lundi 24 juillet 2017 à 09h43.

Front social : Un 14 juillet réussi contre les va-t-en-guerre

Plus de 2 000 personnes qui manifestent à Paris mi-juillet, entre la place Clichy et La Chapelle, il fallait oser le faire. C’est ce que le Front social, pour la quatrième fois de sa courte histoire, a réussi à mener à bien.

Alors que la loi d’habilitation autorisant Macron à détruire le Code du travail à sa guise vient d’être adoptée et que le raciste et misogyne Trump venait parader à ses côtés sur les Champs-Élysées, comment imaginer ne pas leur opposer une réponse ? C’est pourquoi la manifestation a vite pris une tournure unitaire : Droits devant !! ou le réseau Sortir du colonialisme y appelait tout comme, côté politique, outre le NPA avec la présence de notre camarade Philippe Poutou, Alternative libertaire et Ensemble.

Certains manifestantEs avaient même fait le déplacement depuis Lille, le Mans, Rennes et Rouen (des manifestations similaires ont également été organisées à Lyon, Marseille ou Tours). La participation d’une vingtaine d’américainEs regroupés derrière la banderole « Paris against Trump » a aussi été saluée comme il se doit.

Unité et détermination

Sans appel des grosses organisations qui avaient fait le choix de rester de côté, nous étions des centaines de tous âges et origines, sous un chouette soleil, à manifester dans un quartier populaire pour rappeler la nécessité de préparer la lutte face aux ordonnances, de combattre l’impérialisme, qu’il soit français ou américain, pour le respect des droits du peuple palestinien alors que le sinistre Netanyahou était invité à Paris ce dimanche, etc. Une belle unité que les manœuvres de la police en fin de manifestation n’ont pas entamé.

En effet, cette dernière prétendait, alors que le cortège arrivait au point de dispersion, faire le tri entre bons et mauvais manifestantEs, à savoir les jeunes de Génération ingouvernable venus par dizaines en tête. Elle a fini par céder au bout d’une demi-heure face à notre détermination, permettant que les prises de paroles prévues – dont celles d’un représentant de la coordination des sans-papiers, de BDS, d’Assa Traoré et enfin de Gaël Quirante pour le Front social –se tiennent. 

Une initiative réussie, à renouveler pour faire entendre une voix populaire plutôt que celle des seules armes et des soldats qui les portent.

LD