Publié le Samedi 19 octobre 2013 à 09h43.

Joué-les-Tours (37) : c’est Michelin qu’il faut licencier

En juin, la direction de Michelin annonce la suppression de 726 emplois à Joué-lès-Tours (sur 930), alors que rien qu’en 2012, les bénéfices ont augmenté de 7,4 % ! Face au mépris, la colère ouvrière.Mardi 8 octobre, c’est plus de 1 500 personnes qui ont manifesté dans les rues de la ville à l’occasion d’une réunion du comité central d’entreprise. Dès 1 heure du matin, l’usine était à l’arrêt. La grève est massive et l’usine bloquée. Devant la tournure prise par les discussions avec la direction, les manifestantEs investissent la salle où se déroule la réunion de négociation. Les négociateurs patronaux doivent se sauver par une petite porte, protégés par quelques gros bras au service de la direction.

En colère !Depuis, l’entrée principale du site est bloquée, empêchant les camions de s’approvisionner en pièces, ce qui se fait sentir sur d’autres sites du groupe (Roanne, Troyes et Cholet qui sont fournis en produits semi-finis par l’usine jocondienne). Tout ce qui symbolise Michelin a été brûlé (drapeaux, bonhomme Michelin...) et un tas de pneus brûle en quasi continu. La rocade de l’agglo, toute proche, est régulièrement coupée aux heures de pointe.

La colère et la détermination se font sentir. Colère face au mépris de Michelin. Colère face à de tels licenciements sous un gouvernement qui se dit de gauche. Les élus locaux, tous au PS, se disent solidaires mais ne font rien pour dire à Michelin qu’on ne peut pas sacrifier la vie de 726 familles !Pour l’instant, les équipes syndicales SUD (majoritaire sur le site) et CGT mènent la bagarre sur la négociation du « plan social » et pas contre la fermeture du site. Beaucoup expliquent qu’ils ne veulent pas se retrouver sans rien s’ils s’arcboutent sur cette revendication. Tous sont surtout conscients de la nécessité de se battre maintenant et de construire un rapport de forces pour faire plier Michelin.Le NPA est totalement solidaire de la lutte des salariéEs de Michelin. Aujourd’hui cette solidarité doit s’organiser avec celles et ceux qui luttent pour ne pas accepter les diktats patronaux. À Michelin comme ailleurs !

Correspondant