Publié le Vendredi 9 mai 2014 à 23h26.

Sotteville-lès-Rouen (76) : Le Pen, dégage !

Le marché de Sotteville, banlieue rive gauche de Rouen, est l’un des marchés les plus populaires de l’agglo, où les copains diffusent chaque semaine tracts et hebdomadaires du NPA. Ce dimanche 4 mai au matin, situation particulière : visite de Marine Le Pen...

Cette visite a été annoncée et les militants de gauche et antifas sont donc venus en nombre. Nous nous retrouvons donc à 200 – NPA, Ras l’Front, anars, Ensemble, PCF et même le PS –, pour lui signifier que sa présence n’était vraiment pas souhaitée. À notre arrivée, les CRS avaient déjà pris place en très grand nombre (de part et d’autre du marché, deux rues remplies de cars de CRS), contrairement à ce que prétend le journal local Paris-Normandie qui écrira qu’ils ont été appelés plus tard pour séparer les militantsE d’extrême gauche de ceux du FN lors de ce qu’ils appellent « l’échauffourée »...

Du balai !Les CRS ont laissé durer plusieurs minutes le face-à-face assez musclé entre les fachos et nous qui formions une chaîne compacte pour interdire l’accès au marché. À l’arrivée de Le Pen, les fachos ont tenté de forcer le passage, et l’un de nos camarades, Philippe Brière, tête de liste aux municipales à Saint-Étienne-du-Rouvray, a été frappé, blessé et transporté à l’hôpital. Nous lui souhaitons tous un bon rétablissement ! Les CRS ont ensuite chargé mais nous avons réussi à bloquer les allées du marché au fur et à mesure que Le Pen cherchait de nouveaux accès. Malgré la protection de sa garde personnelle et les imposantes forces de police, Le Pen n’a finalement pas pu parader ni faire son petit tour de marché. Bain de foule... tombé à l’eau. Elle a tout de même reçu quelques œufs au passage, avant de remonter dans sa voiture au bout d’une trentaine de minutes sous les huées et les slogans hostiles, exfiltrée par les flics et ses propres sbires. Désormais, elle sait qu’on ne la laissera pas faire tranquillement ce qu’elle veut. No pasaran.

CorrespondantEs