
Si tous les enseignements du scrutin du 26 mai ne peuvent, à l’heure actuelle, être tirés, nul doute que les résultats des élections européennes sont un indicateur de certaines des grandes tendances à l’œuvre en France et en Europe : poursuite et approfondissement de la crise de l’Union européenne, absence d’alternative à gauche de « l’hyper centre », développement parfois spectaculaire des extrêmes droites – dans leur diversité. Nous opérons dans ce dossier un premier retour, essentiellement consacré à la situation française, sur ces élections, et sur ce qu’elles révèlent, de manière certes déformée, de la situation politique en France.
Retour sur une séquence électorale calamiteuse
Avant même que les résultats ne tombent le dimanche 26 mai au soir, nous pouvions déjà mesurer à quel point la campagne des européennes était un désastre, qui n’avait aucune chance de déboucher sur quoi que ce soit de positif.
Quelques leçons du scrutin européen
Si Emmanuel Macron a échoué dans son pari de voir la liste LREM se classer en tête des élections européennes, il serait hâtif d’en conclure que les résultats globaux du scrutin sont une défaite en rase campagne pour le pouvoir en place.
Un Rassemblement national plus que jamais menaçant
Comme en 2014, c’est le Front national, devenu Rassemblement national, qui est arrivé en tête du scrutin européen.
Urgence anticapitaliste et internationaliste !
Comme dans l’ensemble de l’Europe, les résultats des élections européennes confirment la crise politique que nous connaissons ici : près de 50 % d’abstention, des votes pour l’extrême droite très élevés, un pouvoir globalement discrédité mais qui sauvegarde son capital électoral, et des force