Publié le Lundi 31 mars 2014 à 20h02.

Délocalisation scandaleuse du procès en appel de Ruddy Alexis

Cette semaine va s’ouvrir à Paris le procès en appel de Ruddy Alexis, accusé du meurtre de Jacques Bino, syndicaliste de la CGTG et membre du LKP, abattu par balle alors qu’il se déplaçait en voiture à proximité d’un barrage établi par des partisans de la mobilisation qui a secoué la Guadeloupe en 2009. Ruddy Alexis a pourtant été acquitté, à l’unanimité, en première instance aux assises qui se sont tenues à Pointe-à-Pitre. Ruddy Alexis a été interné 45 mois dont 24 en isolement, en prison en préventive.

Mais le parquet, 3 heures à peine après le verdict, a fait appel et a décidé de dépayser le procès en appel à Paris ! Ce qui place la défense de Ruddy Alexis en situation difficile. En effet comment se rendre en métropole ? Comment la dizaine de témoins pourra-t-elle être là ? Comment les avocats vont pouvoir défendre leur client de façon équitable ? Et pourquoi ce dépaysement alors qu’il existe une cour d’appel en Guadeloupe crée précisément pour répondre à l’éloignement ?

Suite à son refus de se rendre en France, la justice française a décidé de l’arrêter et de l’amener de force au Palais de justice à Paris où son procès commence mercredi 2 avril au matin.

Le NPA apporte sa solidarité au comité qui s’est constitué en soutien à Ruddy Alexis. Il dénonce l’arrestation de Ruddy Alexis et la délocalisation de son procès comme une insulte faite au peuple guadeloupéen. Elle ne peut être comprise que comme une décision néocoloniale de l’Etat français.

Montreuil, le 31 mars 2014