Publié le Mardi 2 juillet 2013 à 21h13.

Une ministre de l'écologie, ça ferme sa gueule ou on la démissionne...

François Hollande a limogé mardi après-midi la ministre de l'Écologie Delphine Batho. Philippe Martin, a été nommé à sa place. La ministre partant d'un point de vue de toute évidence trop étroit, celui des intérêts de son ministère de l'Écologie, l'un des plus sévèrement touchés par les économies prévues avec une baisse de 7% des crédits, avait osé dénoncer le budget 2014 comme «mauvais».

Delphine Batho n'avait même pas émis de doutes, comme l'ont fait d'autres auparavant, sur la politique d'austérité. Mais sa critique a suffi pour qu'elle soit limogée au nom du principe de «solidarité gouvernementale».Derrière cette rupture de discipline, ce que Hollande et Ayrault n'ont pas supporté, c'est surtout la critique de leur absence d'engagement sérieux en matière de politique écologiste. Quoi d'étonnant de la part d'un premier Ministre fervent promoteur de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes.

Les députés EELV ont exprimé leur solidarité avec la ministre débarquée. Sans pour autant, eux aussi, dénoncer globalement ce budget comme mauvais parce que budget d'austérité.Il est symptomatique de ce gouvernement Hollande-Ayrault qu'il sanctionne pour la deuxième fois une femme ministre de l'écologie pour tenter de mettre de l'ordre dans sa majorité qui prend l'eau de partout.

Hollande cherche désespérément à imposer son autorité. Il provoque volontairement une mini crise politique pour obliger ministres et députés Verts à se soumettre ou à se démettre.

Une chose est sûre, sa politique d'austérité contre les travailleurs et la population, comme sa politique productiviste et pro nucléaire, servent les seuls intérêts des riches et des patrons. Il est indispensable de préparer les mobilisations pour la mettre en échec en continuant la lutte contre l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes et en engageant la lutte pour la défense des retraites.

Montreuil, le 2 juillet 2013