Publié le Dimanche 30 juin 2013 à 23h47.

Les agressions de l’extrême droite se multiplient : Mobilisation

Samedi 29 juin, une militante du NPA a été agressée par un homme clairement identifié comme militant d'extrême droite, dans la gare de Paris Saint-Lazare. L'agresseur s'en est pris volontairement à une militante qui défend l'égalité des droits pour touTEs et une société libérée de toute domination et toute oppression. C'est un acte politique.

Cette agression fait suite aux nombreuses agressions homophobes, islamophobes, racistes et sexistes qui se multiplient ces derniers mois. Dans la nuit du 28 au 29 juin, de jeunes anti-fascistes de Besançon se sont également faits tirer dessus par 3 militants néo-nazis (heureusement aucun blessé n'est à déplorer). 

Un seuil politique est en train d'être franchi. L'assassinat de Clément Méric il y a moins d'un mois en est le triste indicateur.

Cette multiplication des agressions et des actes de violence est la résultante du climat nauséabond qui s'installe depuis plusieurs mois avec les manifestations homophobes dirigées par l'extrême droite qui se sont combinées avec l'intensification gouvernementale des rafles de sans-papiers ou encore des démantèlements de camps de Roms, sur fond de politique antisociale.

Cette situation donne confiance aux fascistes (le plus souvent impunis) dont la parole était déjà libérée et légitimée depuis plusieurs années, inscrite dans le paysage politique traditionnel à travers la visibilité médiatique de Marine Le Pen, porte parole institutionnelle de la galaxie fasciste et de l'extrême droite française. Pendant ce temps-là, le racisme, le sexisme et l'homophobie se sont également épanouis dans les discours et les actes politiques bien au delà des seuls rangs de l'extrême droite traditionnelle. Il est grand temps que cela s'arrête !

Les groupes néo-nazis ne véhiculent que la haine et la violence et n'hésitent pas tuer. Leur projet de société est cette terreur permanente, généralisée. Nous devons réagir maintenant et ne pas attendre d'autres drames : militantEs pour l'égalité des droits et la justice sociale, communautés visées, jeunes et anciens, c'est l'avenir de touTEs qui est menacé. Il est urgent de s'opposer à eux et de reprendre la rue pour renforcer le combat pour l'égalité des droits pour touTEs et la justice sociale.

Dans nos quartiers, nos facs, nos lycées, nos lieux de vie, nos entreprises : pas un tract, pas un tag, pas une affiche fasciste, raciste, sexiste ou homophobe ne doit être visible.  Des paroles aux actes, la frontière est ténue : pas un militant fasciste ne doit pouvoir s'exprimer librement!

Auto-organiseEs, dans le respect de chacunE, et déterminéEs face aux nazillons qui sortent de l'ombre et à leur caution institutionnelle qu'est le FN, prenons nos affaires en main et construisons des collectifs d'habitants, de jeunes, de salariés pour les dégager : pas de démocratie pour les ennemis de la démocratie ! 

Nous ne devons pas céder à la peur : celle-ci ne s'installera pas si nous agissons.

Face au fascistes, notre force c'est notre nombre : la mobilisation doit s'organiser, le plus largement possible.

Parce le dernier jour de la vie de Clément doit être le premier d'une riposte à la hauteur des enjeux : pas de fascistes dans nos quartiers, pas de quartier pour les fascistes !

Montreuil, le 30 juin 2013