Publié le Vendredi 24 mai 2013 à 12h06.

Assises pour une alternative politique : la « dynamique majoritaire » ou la rupture ?

Le 16 juin prochain se tiendront des assises nationales pour porter une alternative politique, assises initiées par le PCF et co-organisées par un ensemble d’organisations politiques et d’associations. Lors de sa prochaine réunion de direction, le NPA décidera de son positionnement vis-à-vis de cette initiative. Mais le débat est d'ores et déjà engagé.Le 13 mai dernier s’est tenue la première réunion initiée par le PCF pour la mise en place d’assises nationales baptisées « changer de cap pour la France et l'Europe ». Dès cette première réunion, nous avons défendu la nécessité d’ouvrir une réelle discussion pour tenter de formuler des réponses communes contre le Medef et le gouvernement, et aider à la mobilisation, dans un contexte où il y a une offensive des forces réactionnaires favorisée par la politique du gouvernement. Cette nécessité est soulignée par la bataille engagée par le patronat et le gouvernement sur la question des retraites, une bataille qu'il nous faut préparer dès aujourd'hui.

Quel pouvoir ?Préparer une contre-offensive, œuvrer à changer le rapport de forces pose la question d'une alternative politique qui ne peut se concevoir ni dans le cadre de la majorité actuelle ni dans celle du quinquennat. Nous avons des divergences importantes sur cette question avec les autres forces politiques, elles font partie du débat. Mais cela impliquent au moins que, pour nous, ce débat ne peut s’inscrire dans le cadre proposé notamment par Gauche avenir de la socialiste Marie-Noëlle Linemann, « une alternative politique majoritaire dans le cadre du quinquennat actuel », ou dans celui défini par la proposition de l'appel (tel qu'il est à cette étape) « d’engager une nouvelle dynamique majoritaire porteuses d’espoir. »Le NPA n’ignore évidemment pas les questions de pouvoir et la nécessaire construction d’une perspective politique, mais le but est bien d'amorcer une rupture avec ce système, pas de s'y inscrire.

Sandra Demarcq