Publié le Jeudi 25 avril 2013 à 08h32.

Colère noire contre Mittal et Hollande

Une colère noire le dispute à l'écœurement le plus profond : le « pacte de Florange », l'arrangement conclu début décembre entre le gouvernement Ayrault et Mittal au détriment des travailleurs et de l'intégrité du site, signait l'arrêt de mort de la sidérurgie en Lorraine. Les deux derniers hauts-fourneaux sont mis à l'arrêt aujourd'hui.

Le projet de « production d'acier propre » à l’horizon 2018, en remplacement du projet totalement anti-écologique de stockage en profondeur du CO2 nommé ULCOS, pro est si lointain et si flou qu'il n'est en rien une « compensation ». Le PS, loyal serviteur des capitalistes, a accédé à toutes les exigences de Lakshmi Mittal. Montebourg et les élus locaux, qui défendaient la timide proposition d'une « nationalisation temporaire » du site, sont vite rentrés dans le rang. La « loi Florange », promise en février 2012 sur place par le candidat Hollande, n'a toujours pas vu le jour ! Si ce projet ne garantissait en rien la sauvegarde des emplois, il apparaissait pour les sidérurgistes comme le minimum absolu. Que pourra-t-il encore dire, celui qui proclamait ce jour-là : « Je ne veux pas, moi, me retrouver dans la situation d'être élu un jour sur une promesse et ensuite ne pas revenir parce qu'elle n'aurait pas été tenue » ? Impossible de ne pas faire le parallèle Gandrange-Sarkozy / Florange-Hollande comme le font la CGT et FO !

Les militants du NPA, Philippe Poutou et Olivier Besancenot, qui sont venus apporter leur soutien aux sidérurgistes à plusieurs reprises, ont porté l'exigence d'appropriation publique sous contrôle des travailleurs, absolument nécessaire pour sortir des griffes de Mittal. Le NPA sera présent lors du grand rassemblement musical du 1er mai, organisé par le collectif jeune de la CGT et placé sous le signe de la convergence des luttes. Il accueillera des délégations de PSA Aulnay et Sochaux, de Sanofi, de Ford Blanquefort avec Philippe Poutou, ainsi que d’autres sites d’ArcelorMittal. Seules cette convergence des luttes et l’unité d’action de celles et ceux qui ne se résignent pas, peuvent mettre un coup d’arrêt au massacre social.

Montreuil, le 25 avril 2013