Publié le Lundi 15 avril 2013 à 12h49.

Corbeil-Essonnes (91) : la démocratie du fric et des menteurs

Alors que le ministre Cahuzac vient de démissionner pour fraude fiscale, une information judiciaire est ouverte par le parquet de Paris pour « corruption, abus de biens sociaux, blanchiment et achats de voix » lors des dernières élections municipales de Corbeil-Essonnes. Dans le collimateur se trouve le célèbre avionneur Serge Dassault, alors maire avant de devenir inéligible. Différentes vidéos témoignant du système de corruption ont été remises à la justice.Clientélisme sonnant et trébuchant Malgré deux élections municipales déjà annulées par le Conseil d’État pour ce même motif en 2008 et 2009, le système d’achat de voix a perduré. On parle d’une enveloppe de 1,7 million d’euros pour l’élection partielle de 2010. Ces fonds ont transité par des jeunes corrompus par l’agent du grand patron. Mais l’un d’entre eux n’aurait pas redistribué l’argent de Dassault à ses destinataires et l’aurait gardé pour lui… Après avoir tiré sur un homme, il est aujourd’hui en cavale. Contrairement à Cahuzac ou Lagarde, le milliardaire Dassault n’est pas un caniche du grand capital, c’est un de ses représentants directs. C’est avec l’argent volé aux travailleurs qu’il a réussi à corrompre des électeurs pour s’acheter la ville, malgré une large opposition populaire. À Paris comme à Corbeil-Essonnes, dégageons les voleurs. Contre la république du fric et des voleurs, le NPA est avec les Corbeillois pour construire une démocratie réelle, maintenant !Correspondant