Publié le Vendredi 15 mars 2013 à 11h40.

C’est toute l’année qu’il faut interdire les expulsions du logement !

Le gouvernement vient de décider de reporter la date fatidique de la fin de la trêve hivernale au 30 mars. Difficile de faire autrement, l’hiver ayant, lui aussi, décider de reporter sa date de fin. 15 jours de gagnés pour toutes celles et ceux qui sont menacés par une décision de justice d’être expulsés de leur logement. Encore faut-il qu’ils ne soient pas squatters ou Rroms, parce que dans ces cas il n’y a pas de répit. Valls d’ailleurs annonce, dans la grande tradition sarkozienne, la poursuite du démantèlement des bidonvilles, politique indigne qu’il habille d’humanité, confortant sur le dos des Rroms son image de fermeté.

Quelle pratique barbare que l’expulsion du logement, du squat, du bidonville. Comme si ceux qui sont contraints d’y vivre étaient responsables de la crise, du chômage, de la précarité des revenus, de la pénurie des logements. 230 000 foyers ont vu leurs contrats d’électricité ou de gaz résiliés en 2012. La violence s’ajoute à la violence.

Le report de la date des expulsions n’est pas une avancée. Il ne devrait pas y avoir de date. C’est toute l’année que les expulsions doivent être interdites. Le droit au logement est un droit fondamental qui devrait être inaliénable. Comme le droit à l’énergie, à l’eau. Ce qui implique évidemment d’oser remettre en cause le droit de propriété.

Montreuil, le 15 mars 2013