Publié le Mardi 9 décembre 2014 à 22h56.

CGT, le lampiste démissionné, un mépris des militantEs et des salariéEs

Eric Lafont, l'administrateur-trésorier de la CGT, a été démissionné pour avoir validé des dépenses coûteuses dans l'appartement de fonction et le bureau de Thierry Lepaon ou les indemnités de 31 000 euros qu'il a reçues lors de son départ de la CGT Basse-Normandie.  Ainsi ce dernier a, provisoirement, réussi à sauver sa place en faisant payer le trésorier. Certes les sommes concernées n'ont rien à voir avec les 2 millions d'euros de l'appartement de Valls, les trafics des Cahuzac, Thévenoud ou les fortunes des Arnault, Lagardère, Gohsn ou autre Gattaz. Mais l'attitude de la direction de la CGT choque bien des salariéEs, bien des militantes et militants, qui se sentent bafouéEs, flouéEs. Ils ont raison. De telles pratiques rendent service au patronat et à toutes les forces réactionnaires qui combattent le syndicalisme, c'est-à-dire le droit pour les salariéEs de s'organiser pour défendre leurs intérêts collectifs.

Lepaon doit démissionner. Et surtout, il y a urgence à ce que les intéresséEs, les travailleuses, les travailleurs, les militantes et les militants, se réapproprient ce qui devrait être leur propre outil pour se défendre, organiser leurs luttes et mobilisations contre l'offensive du gouvernement PS-Medef.

Car le fond de l'affaire, c'est que la direction de la CGT ne joue plus son rôle. Elle est prête à laisser remettre en cause les seuils sociaux, c'est à dire la possibilité pour les salariéEs d'avoir des représentantEs dans les entreprises de 10 à 49 salariéEs.

Ce qui est à l'ordre du jour, c'est la riposte contre la loi du ministre banquier, la loi Macron qui est une nouvelle étape dans l'agression néolibérale conduite par Valls-Hollande pour remettre en cause les acquis du droit du travail et laisser le patronat faire ce qu'il veut.

Au lieu de laisser salir l'image du syndicalisme, la direction de la CGT doit démissionner Lepaon et prendre les initiatives nécessaires pour organiser la contre-offensive du monde du travail.

Montreuil, le 9 décembre 2014