Publié le Vendredi 20 mars 2015 à 15h48.

A 3 mois du bac, Alaa ne doit pas être le premier lycéen expulsé depuis octobre 2013

Il y a urgence : 4 jours pour empêcher l’expulsion prévue ! Alaa BELKHIR est un élève du lycée professionnel la Tournelle, à la Garenne-Colombes (92), il est originaire d’Algérie. Il vit en France avec toute sa famille et après avoir étudier ici depuis 4 ans, il doit passer son Bac dans 3 mois. Mais, entré en France après 16 ans, Alaa fait partie des très nombreux laissés-pour-compte de la circulaire Valls du 28/11/2012, dite de « régularisation ». Depuis le 27 février, suite à un simple contrôle de police,  il est enfermé au centre de rétention de Vincennes avec une OQTF préfectorale (obligation de quitter le territoire français). En octobre 2013, les expulsions de Leonarda au Kosovo et de Khatchik en Arménie avaient mis des milliers de lycéens dans la rue. Depuis, aucun lycéen ni aucune lycéenne n’avait subi le même sort. Si Alaa est expulsé, c’est évidemment un verrou qui saute et le retour de la peur de l’expulsion pour tous les autres jeunes  sans papiers scolarisés en France. D’un moment à l’autre, Alaa peut maintenant être renvoyé en Algérie où il n’a plus personne puisque ses parents, grands-parents, son frère et sa sœur vivent à Asnières ou dans le 92. De plus, comme Alaa vivait en France il n’a pas été recensé comme il aurait dû l’être à l’âge de 19 ans. Il risque donc maintenant d’avoir, en plus de ses 18 mois de service militaire,  à purger 2 ans de prison en Algérie. Alors que Hollande vante l’esprit dit du “11 janvier” de concorde et d’union nationale et que Valls prétend combattre les idées de l’extrême droite pendant la campagne des élections départementales,  le  ministère de l’intérieur ne trouve rien de mieux à faire que d’organiser l’expulsion d’un lycéen à 3 mois du passage de son Bac ! La réalité est que, plutôt que de tenir ses promesses de priorité donnée à l’éducation, en particulier dans les quartiers populaires, ce gouvernement préfère lutter contre un prétendu problème de l’immigration.

Pour le NPA,  il faut au contraire en finir avec les expulsions et régulariser tous les sans-papiers. En effet, nous entendons bien lutter contre le discours réactionnaire et xénophobe alimenté par Valls et ses ministres sur cette question. Non, l’immigration n’est pas un problème, d’ailleurs elle ne devrait jamais être illégale. C’est pourquoi, le NPA exige la liberté de circulation. La mobilisation des lycéens, étudiants, enseignants, parents peut permettre d’empêcher l’expulsion d’Alaa. Le NPA participera donc à toutes les initiatives unitaires allant dans ce sens. Il y a urgence, un avion est prévu pour le lundi 23 mars.

Montreuil, le 20 mars 2015