Les politiques économiques des grands pays capitalistes ont toujours comme objectif la hausse des profits recherchée par la compression des salaires et la précarisation des salariés. Les milliards déversés par les banques centrales vers un système bancaire laissé libre de spéculer créent la possibilité de nouveaux chocs financiers.
Mais du côté des actionnaires, ça va bien. Au deuxième trimestre 2016, les actionnaires des 1200 plus grandes entreprises mondiales ont vu les dividendes qui leur ont été versés progresser de 2,3% par rapport à la même période de l'an passé, à 421,6 milliards de dollars (372 milliards d’Euros), selon une étude de la firme financière Henderson Global Investors.
Parmi les entreprises qui ont le plus contribué à la hausse des dividendes mondiaux, les firmes européennes et notamment les sociétés françaises. Ainsi, quasiment neuf sociétés françaises sur dix ont augmenté ou maintenu leurs dividendes, notamment, selon Henderson. Au final, les dividendes français ont augmenté de 11,2% au cours du deuxième trimestre, soit la troisième hausse la plus rapide au monde, souligne le gérant d'actifs.
Certes, une partie importante des profits des grandes sociétés françaises est réalisée à l’étranger. Mais ces chiffres confirment que ces grands groupes, soit se portent vraiment très bien, soit (c’est la thèse du journal financier l’AGEFI) choisissent de privilégier leurs actionnaires par rapport aux investissements et aux salaires. Dans les deux cas, cela confirme le gaspillage que constituent le CICE, et toutes les largesses en faveur du patronat de la bande Hollande-Vall-Macron.
Des largesses supplémentaires sont d’ailleurs programmées avec la baisse progressive de l’impôt sur les sociétés annoncée fin juin par le gouvernement mais les organisations patronales font d’ores et déjà leur rentrée en demandant plus.